Chère lectrice, cher lecteur,
L’autre jour, je tombe sur Antoine. C’est le fils de ma cousine Suzanne, un homme plein d’entrain.
Bien qu’il ait dépassé la quarantaine, il a à peine l’air d’en faire 30. Sauf que depuis la fin de l’été, il n’arrête pas de tomber malade…
C’est lui qui m’avait arrêté dans la rue, et il m’a demandé si je ne pouvais faire quelque chose pour lui, car il ne comprenait pas pourquoi il «attrape tout ce qui passe».
Disons-le tout de go, Antoine est un homme qui a une vie très saine.
Malgré mes efforts, je ne crois pas avoir jamais eu une vie aussi saine que la sienne : il court, il nage, il escalade… et en plus de ça, il a trois enfants, et la plus grande va sur ses 10 ans. C’est un petit rayon de soleil.
Antoine est donc un homme très occupé. Pompier de son état, il ne s’est même pas posé la question pour la vaccination. Il ne s’en est même pas donné le temps.
Quand je lui ai demandé pourquoi, il m’a répondu, le plus naïvement du monde:
«On m’a dit qu’il fallait faire mon devoir. Je l’ai fait. Quel problème y a-t-il à ça? […] Et puis, tu sais tonton, c’est déjà tellement compliqué, avec les gamins… qu’est-ce que j’allais faire? Les sortir de l’école?».
J’en suis resté comme deux ronds de flan.
Si je trouve difficile pour beaucoup d’entre nous d’avoir fait le choix de refuser l’injection expérimentale, à cause de la ségrégation qu’elle implique, je n’avais pas envisagé le cas d’Antoine.
Lui, qui représente le meilleur de cette société, son socle fondamental, a été complètement coincé. Il est dans la tranche où la société ne vous laisse quasiment pas le choix.
Ne pas se faire injecter, c’était sacrifier tous les efforts qu’il avait fait pendant 20 ans pour se construire une vie. C’était se sinistrer de ses propres mains.
Alors, il ne s’est pas permis de se poser de question. Parce qu’il a les responsabilités qu’il a: celles de père, de mari, de socle de la communauté, il n’a pas vu les choses comme ceux que les infos appellent les «anti-vax».
Il ne pouvait pas se le permettre.
Les questions légitimes sur la composition des vaccins, ce n’était pour lui qu’un simple doute. Et les effets secondaires «n’iront pas bien loin», d’après lui.
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