Le Docteur Marc Girard vous informe:
Mardi 10 novembre 2009 par Marc Girard
Plusieurs internautes ont sollicité mon conseil après avoir reçu un ordre de réquisition.
Sous réserve d’une analyse juridique actuellement en cours, quelques remarques de bon sens peuvent aider nos collègues à gérer la situation.
Avant toute chose, il convient de remarquer qu’en pareille espèce, la résistance a d’autant plus de chances d’être efficace qu’elle sera collective. Sanction de son improvisation: le gouvernement n’a cessé de reculer (on vient encore de le voir avec l’abandon d’un projet de vaccination obligatoire dans la gendarmerie), et il ne prendra pas le risque d’affronter publiquement une opposition organisée et, surtout, motivée.
Le second point, c’est qu’en aucun cas, semblable réquisition ne peut s’accompagner d’une vaccination obligatoire: actuellement en France, il n’y a aucune obligation vaccinale contre la grippe "porcine". Il s’agit donc de refuser tout net toute pression en ce sens.
D’un point de vue pratique, toute réquisition doit être confirmée par écrit. Ce pré-requis ouvre déjà un vaste champ d’action car, compte tenu de la désorganisation actuelle de la Poste:
- Une lettre peut toujours n’être pas arrivée à destination (récemment, un de mes correspondants, habitant à 500 km de chez moi, a vu un de mes courriers lui parvenir - après un délai certain - après passage par le Laos...);
- Un professionnel de santé surchargé peut toujours renoncer à faire une heure de queue au bureau de poste du coin pour aller retirer un recommandé.
Ainsi, s’autoriser du désordre actuel de la Poste pour ne pas se soumettre à un ordre de réquisition sera doublement moral, car il s’agira:
-
de résister au comportement honteux d’un gouvernement s’appliquant à soumettre le peuple français aux desiderata des lobbies pharmaceutiques;
-
de renvoyer le gouvernement à ses contradictions: à l’échelle d’un pays, c’est difficile de prétendre organiser quoi que ce soit dans l’urgence quand on s’est appliqué à en désorganiser systématiquement les services postaux...
- Par les temps qui courent, nul ne peut contester à quiconque le droit à une bonne gastro-entérite virale ou à une intoxication alimentaire;
- Il suffira d’appliquer les critères hautement discriminatifs qui ont permis aux autorités sanitaires d’accréditer l’existence d’une pandémie (fièvre à 38°C, un peu de toux) pour s’autodiagnostiquer une grippe porcine et justifier les mesures d’isolement qui en découlent (Madame Bachelot ne pouvant, alors, que se féliciter de voir les contrevenants contribuer à crédibiliser le mythe d’une pandémie en constante croissance - auquel est s’est tellement consacrée...)
Avant mercredi 11/11/09 au soir, une analyse juridique viendra compléter les remarques qui précèdent. Dans l’entre-temps, il est recommandé aux internautes de faire circuler au maximum le présent article.
Source: http://www.rolandsimion.org/spip.php?article73
0