Le véritable Art de Vivre Sainement & Naturellement
Un groupe d'experts internationaux rassemblés par David Servan-Schreiber alertent l'opinion à propos de l’utilisation des téléphones portables.
ANALYSE DES ÉTUDES RÉCENTES
LES 10 PRECAUTIONS A PRENDRE
ANALYSE DES ÉTUDES RÉCENTES
Les champs électromagnétiques émis par les téléphones portables doivent être pris en compte en matière de santé. Il est important de s’en protéger. Dix mesures simples de précaution peuvent y aider.
A ce jour, les études épidémiologiques existantes sont insuffisantes pour conclure de façon définitive que l’utilisation des téléphones portables est associée à un risque accru de tumeurs et autres problèmes de santé.
Toutefois, il existe un consensus scientifique pour conclure que les études disponibles mettent en évidence :
1/ une pénétration significative des champs électromagnétiques des téléphones portables dans le corps humain, particulièrement au niveau du cerveau, et plus encore chez les enfants du fait de leur plus petite taille. (Figure 1.) [1, 2]
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Figure 1. Simulation numérique de la pénétration du rayonnement électromagnétique d’un téléphone portable |
2/ divers effets biologiques des champs électromagnétiques dans les bandes de fréquence des téléphones portables (de 800 à 2200 Mhz) même en dessous des seuils de puissance imposés par les normes de sécurité européennes (2 W/kg pour 10g de tissu) sur les tissus vivants, notamment une augmentation de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique et une synthèse accrue des protéines de stress. [7, 10, 11, 12, 13]
Du fait de la rareté de l’utilisation des portables jusqu’à ces dernières années, nous notons que les études épidémiologiques humaines réalisées jusqu’à ce jour ne peuvent avoir comporté un nombre suffisant de personnes ayant utilisé leur téléphone pendant plus de 10 ans de façon intensive (plusieurs heures par semaine).
Et l’on sait que même dans le cas où l’association d’une exposition avec un cancer est parfaitement prouvée et le risque très fort (comme pour le tabac et le cancer du poumon), des études dans des conditions similaires, à savoir sur des personnes ayant fumé pendant moins de 10 ans auraient du mal à mettre en évidence un risque augmenté de cancer du poumon : le risque apparaît surtout 15 à 35 ans plus tard. [8].
Les études les plus récentes qui incluent des utilisations de téléphone portable pendant plus de 10 ans montrent une association probable avec certaines tumeurs bénignes (neurinomes du nerf acoustique) et certains cancers du cerveau, plus marquée du coté d’utilisation de l’appareil. ** [7, 10, 11, 12, 13]
LES 10 PRECAUTIONS A PRENDRE
Compte tenu de l’absence de preuve absolue chez l’être humain d’un effet cancérogène des ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables nous ne pouvons pas parler de la nécessité de mesures de prévention (comme pour le tabac ou l’amiante). Dans l’attente de données définitives portant sur des périodes d’observations prolongées, les résultats existants imposent que l’on fasse part aux utilisateurs des mesures les plus importantes de précaution comme l’ont aussi suggéré plusieurs rapports nationaux et internationaux [7, 10, 11, 12, 13] ***
Ces mesures sont aussi importantes pour les personnes qui sont déjà atteintes d’un cancer afin d’éviter toute influence extérieure qui pourrait contribuer à la progression de leur maladie.
CONCLUSION
Le téléphone portable est une invention remarquable et une avancée sociétale importante. Nous ne nous en passerons plus. Aucun des membres du comité d’experts ci-dessous n’a renoncé à l’utilisation d’un téléphone portable. Même moi (DSS), porteur d’un cancer au cerveau, je ne m’en passerai plus. En revanche, nous, les utilisateurs, devons tous prendre les mesures de précaution qui s’imposent aux vues des données scientifiques récentes sur leurs effets biologiques, particulièrement si nous sommes déjà porteur d’un cancer avéré.
Par ailleurs, les constructeurs et les opérateurs doivent aussi prendre leurs responsabilités. Il leur revient de fournir aux utilisateurs des appareils et des équipements qui permettent le plus bas niveau de risque possible et de faire constamment évoluer la technologie dans ce sens. Ils doivent aussi encourager les consommateurs à utiliser leurs appareils de la façon la plus compatible avec la préservation de leur santé.
Au début des années 1980, lorsque les propriétaires des mines d’amiante se sont vus réduits à la banqueroute sous l’effet des procès des familles des personnes décédées à cause de leur exposition professionnelle, Johns Manville, le plus important d’entre eux, a tiré les leçons de ses années de lutte contre les données médicales et scientifiques qui mettaient en cause son industrie. Il concluait, avec regrets, que davantage d’avertissements appropriés pour le public, la mise en place de précautions plus efficaces, et davantage de recherche médicale «auraient pu sauver des vies, et probablement les actionnaires, l’industrie, et, du coup, les bienfaits de son produit.» [15, 16]
C’est ce que nous souhaitons aujourd’hui à l’industrie du téléphone portable. Il ne s’agit pas de bannir cette technologie, mais de l’adapter – de la maîtriser – afin qu’elle ne devienne jamais une cause majeure de maladie.