L'opposition au vaccin anti H1N1
se développe dans le monde entier
Ce sont les conclusions d’un article publié dans le British Medical Journal
(BMJ) par sa rédaction de Londres avec des correspondants en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et en Afrique du Sud.
Alors que les gouvernements de l’hémisphère nord ont passé commande de plus d’1 milliard de doses de vaccins et se préparent à lancer des vaccinations de masse
contre la grippe H1N1, les questions commencent à émerger et les opinions publiques à douter.
A Hong Kong, un sondage publié en ligne dernière semaine d’août dans le British Medical Journal a révélé qu'à peine plus de la moitié d’un panel de 8500 professionnels de santé à Hong Kong avait déclaré qu'ils ne seraient pas vaccinés contre la «Swine Flu» en raison de
craintes d'effets secondaires et des doutes sur l'efficacité du vaccin (1).
Au Canada, 11 tables rondes menées au Canada avant la pandémie actuelle indiquent que les parents et les professionnels de santé pourraient refuser de
se faire vacciner ou de faire vacciner leurs enfants, estimant que les risques l'emportent sur les bénéfices sociaux (2).
En Israël une enquête menée par le Ministère israélien de la santé a conclu qu'au moins 25% de la population n'est pas disposée à se faire vacciner contre la
grippe H1N1.
Au Royaume-Uni, un sondage réalisé auprès d'infirmières a
révélé que le tiers des professionnels interrogés rejettent l'offre vaccinale.
En France, les récents sondages montrent une opinion publique et des professionnels de santé très réservés sur l’intention de vaccination (Lire
en bas). Un récent sondage à paraître lundi 21 septembre révèle que 52% des médecins sont prêts à se faire vacciner, seulement
32 % sûrement. Aux Etats-Unis, le rapport du Conseil pour la science et la technologie de la Présidence américaine ((PCAST) ) a indiqué que
la grippe H1N1 pourrait infecter près de la moitié de la population américaine au cours de la saison de grippe hivernale, provoquant 1,8 millions d'hospitalisations et 90.000 décès, pourtant
l’opinion américaine reste partagée sur le principe d’une vaccination «de masse». Seulement 55 % des Américains déclarent leur intention de recevoir le vaccin ou de
faire vacciner quelqu'un de leur famille. Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) recueillent les avis du public opposées à la vaccination.
Des autorités sanitaires pro-vaccination: Une enquête réalisée auprès de 15 pays réalisée par les correspondants du BMJ a constaté que la plupart des
gouvernements envisagent de vacciner les groupes à risque, et le personnel soignant dès qu’un vaccin sera disponible. Mais certains pays hésitent encore à inclure les enfants. La plupart
des pays souhaitent démarrer la vaccination dès disponibilité du vaccin sauf Hong Kong, dont le programme de vaccination ne devrait pas commencer avant Janvier ou Février
2010.
Sources: BMJ 2009; 339: b3461; (1) doi:10.1136/bmj.b3461; (2) Emerging Health Threats Journal 2009; 2:e8.
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